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Gravures en manière noire
Le premier travail consiste à grainer la plaque uniformément de petits trous, à l’aide d’un * : 97le berceau. Le grain doit être extrêmement régulier pour retenir l'encre. Si la planche était encrée à ce stade, on obtiendrait un noir parfait et velouté.
Le berceau est un demi-cylindre fixé sur un manche et hérissé de minuscules pointes4. L'affûtage est assez fastidieux5. Un mouvement de balancement du manche, d'abord d'avant en arrière puis de gauche à droite, permet d’entamer le métal de façon régulière et uniforme6. On parle d'un tour lorsqu'on a effectué un premier passage sur la surface de la plaque. Les graveurs des XVIIe et XVIIIesiècles préconisaient vingt tours afin que la plaque soit correctement grainée. L'Angleterre se dota d'« établis pour mezzotinte » : « le berceau était soutenu par un long bras, terminé par une roulette, afin que le bras puisse avancer et reculer ; une poignée surmontait le bras, que l'on balançait de droite et de gauche7. » Le grainage peut aussi être obtenu par une « roulette », ce qui permet de gagner du temps, mais le rendu est plus médiocre. Puis, en grattant les grains avec un grattoir et en polissant les pointes rugueuses de la surface avec un brunissoir8, le graveur éclaircit progressivement les zones du dessin qui retiendront plus ou moins d’encre et donneront les blancs et les tonalités de gris9. La manière noire permet une grande variété de teintes et son charme réside dans le fait que les formes « paraissent sortir de l'ombre. C'est cet esprit autant que le procédé qui permet de distinguer une manière noire d'une simple manière blanche7. » L'impression est délicate, en raison de la grenure ; l'encrage doit s'effectuer avec un tampon doux. L'aciérage est vivement recommandé pour des tirages en grand nombre. On peut exécuter une manière noire en lithographie par grattage et lavis d’acide sur fond noir. Ce terme peut également désigner tout dessin qui procède par méthode d’effaçage. « La sensation de noir est une impression positive,
ce n'est pas l'absence de toute sensation »
Goethe |
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MERCI D'AVANCE
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Historique[modifier]En 1642, un graveur amateur allemand, Ludwig von Siegen inventa, pense-t-on, la manière noire1. Il est possible que l'idée se soit matérialisée à la suite de grattage d'eaux-fortes trop intenses. C'est lui qui gravera en 1642 le premier portrait en manière noire, celui de la princesse Amélie-Élisabeth de Hesse-Cassel (reproduit ci-contre). Le prince Rupert du Rhin, artiste amateur, développa la technique en inventant le berceau2, et son assistant Wallerant Vaillant l'adaptera à un usage commercial à Amsterdam dans les années 1660.
Le procédé est particulièrement en vogue dans le dernier tiers du xviie siècle et le premier tiers du xviiie siècle en particulier en Angleterre où l'on parle de l'art des Smiths (en particulier John Raphaêl). Elle est appréciée pour la transposition et la diffusion des portraits peints, comme ceux d'Antoine Van Dyck. Ses noirs veloutés et ses gris profonds sont à même de restituer le coloris subtil de ses tableaux et de traduire la fine observation que celui-ci accorde aux textures ainsi qu’aux jeux de la lumière sur les surfaces.
Les limites de cette technique, en dépit de la grande variété qu’elle offre, la font rapidement passer de mode. Le criblage de la plaque est particulièrement fastidieux (environ une heure pour préparer une surface équivalente à celle d'un timbre-poste). Tout au long duxviiie siècle, les variantes de l'eau-forte, comme la « gravure en manière de lavis », puis l'aquatinte, se substituent progressivement à la manière noire, qui est peu à peu délaissée.
Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, des graveurs comme Mario Avati, Érik Desmazières, Judith Rothchild3, Sun-ja Park ou Michèle Joffrion remettent la manière noire à l'honneur.
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